Le bilan du protocole de Kyoto

Par Camille Pajot


Visant à contraindre les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, le « robin des bois » du réchauffement climatique a-t-il fait ses preuves ?


Rappelons dans un premier temps quelques faits énoncés dans la fiche précédente :

·         8 ans se sont écoulés entre la signature du protocole de Kyoto (1997) et son entrée en vigueur (2005)

·         Le Canada s’est retiré du protocole de Kyoto en 2011

·         Les États-Unis ont signé le protocole mais ne l’ont jamais ratifié


« Au vu de ces 3 faits, cela nous donne l’impression que cet accord a plutôt été un échec, non ? »


Penchons-nous donc sur les résultats obtenus des années après son entrée en vigueur !

 

Le protocole de Kyoto se décompose en deux périodes d’application :


Première période : 2008-2012

Grand regret de cet accord international : seulement 37 pays industrialisés se sont engagés sur cette période, ne comprenant pas les plus gros émetteurs de GES (les États-Unis ont refusé de le ratifier et la Chine n’était pas concernée en tant que pays émergent). Cependant, certains des signataires ont décidé de voir plus loin que les 5%. En effet, le Japon et le Canada avaient par exemple annoncé un objectif de réduction 6% et l’Union Européenne de 8%.


Objectif principal de cette période d’engagement :

Réduire d’au moins 5% leurs émissions par rapport à 1990

Cet objectif a été atteint et même dépassé, mais on peut cependant noter que les objectifs individuels de chaque pays n’ont pas toujours été couronnés de succès. De plus, sur le plan climatique global, la concentration atmosphérique de CO2 continue d’augmenter (+10,3 %). La Chine et l’Inde sont majoritairement responsables de ces augmentations liées à leurs développements respectifs. 


Ce bilan peut être considéré comme décevant ou encourageant, cela dépend du point de vue adopté. Il faut cependant ne pas oublier que de nombreuses idées ont émergé de ce protocole pour comptabiliser, pénaliser et équilibrer les émissions de GES.


Seconde période : 2013 - 2020


Les modalités de la deuxième période d’engagement ont été décidées à Doha, à l’occasion de la COP18.

Il est certes bien trop tôt pour établir un bilan de cette seconde période d’application, mais revenons sur quelques points importants :


·         L’Australie a annoncé sa volonté de s’engager pour cette seconde période.

·         Le Canada a décidé de se retirer du protocole.

·         Les États-Unis avaient, quant à eux, annoncé qu’ils ne ratifieraient jamais le protocole.



La COP21 pourrait déboucher sur un accord international juridiquement contraignant faisant davantage consensus que le protocole de Kyoto, mais celui-ci a malgré tout permis de poser de nombreuses bases en termes de politiques de réductions des émissions de GES. Décevante aux yeux de certains, positive pour d’autres, cette référence en termes d’accord climatique a, certes, un bilan mitigé, mais a au moins permis l’instauration de nombreux processus dans la lutte contre le réchauffement climatique. 






Sources :

http://newsroom.unfccc.int/unfccc-newsroom/kyoto-protocol-10th-anniversary-timely-reminder-climate-agreements-work/

http://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/protocole-de-kyoto

http://www.terraeco.net/Le-vrai-bilan-de-Kyoto,47136.html

http://www.jolpress.com/environnement-changement-climatique-protocole-kyoto-bilan-article-825015.html

http://www.un.org/fr/climatechange/pdf/Article-Australia-Nov-2012.pdf

Écrire commentaire

Commentaires: 0