La prise de conscience

Par Marie-Laure Pautret



La prise de conscience du problème climatique s’est faite depuis de nombreuses années à des échelles différentes.

 


 A partir du milieu du XIXe siècle : différentes études scientifiques sont réalisées, à commencer par la découverte et l’étude des gaz à effet de serre, l’étude des taux de CO2 dans l’atmosphère. Ces données sont  progressivement liées à l’activité humaine, notamment en fonction de la consommation d’hydrocarbures et en particulier le charbon. On évoque enfin un changement climatique planétaire avec une hausse des températures.



 A partir des années 60 : une prise de conscience collective voit le jour.


o   Par l’opinion publique : la nature semble menacée par l’homme à cause des phénomènes de pollution des eaux, des sols… En 1963, l’opinion publique est sensibilisée à ces problématiques via la publication d’une liste rouge des espèces animales et végétales menacées d’extinction. Différents scandales ou catastrophes contribuent à alerter l’opinion publique. On pense aux marées noires (le Torrey Canyon en 1967), aux accidents chimiques (explosion d’un réacteur chimique à Seveso en Italie en 1976) et nucléaires (catastrophe de Tchernobyl en 1986), aux canicules (en France en 2003), aux catastrophes naturelles (ouragan Katrina en 2005)[i]


o   Par les scientifiques et les politiques : naît un nouvel axe de réflexion scientifique portant sur la gestion globale de la planète, qui met en évidence l’impact de la société moderne sur la survie de la planète et de l’espèce humaine. Le club de Rome [ii] est créé en 1968 et publie en 1972 The limits of growth (traduit en France par Halte à la croissance ?), décrivant l’évolution de l’état de la planète, en prenant en compte la population, les ressources en matières premières, l’industrialisation, la production alimentaire et la dégradation de l’environnement.  Pendant la même période, René Dubos, écologue français, rédige Nous n’avons qu’une Terre, avec la célèbre phrase « Penser global, agir local ». Ces documents servent de base à la première conférence des Nations Unies sur l’environnement de Stockholm. En 1987 est défini la notion de développement durable : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Ce terme apparaît dans le rapport Brundtland [iii] définissant une politique nécessaire à la mise en place de ce principe.



A partir des années 70 : différents organismes naissent et agissent.

o   Création du ministère de l’environnement en France en 1971.

o   Naissance de Greenpeace et WWF, deux grandes ONG luttant pour la protection de la nature.

o   Le GIEC, créé en 1988, reçoit le prix Nobel de la paix avec Al Gore en 2007 pour leurs efforts sur la diffusion du phénomène climatique.

o   Le Vatican s’est récemment impliqué avec les initiatives du Pape François comme la rédaction d’une encyclique sur les changements climatiques[i] en 2015 ou la déclaration du 1er septembre comme journée mondiale de prière pour la protection de la création.



Si des climato-sceptiques existent toujours, la communauté scientifique s’accorde à dire que nous vivons dans une période de réchauffement historique et qu’il faut mener des actions pour le limiter.







[ii] Le Club de Rome est une organisation indépendante qui étudie les défis et crises du monde dans des thèmes tels que l’environnement, l’économie, les ressources, la paix… Les personnes qui y contribuent sont des tous horizons.

[iii] Publié par la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement des Nations Unies

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