Orientation des différentes énergies

Par Noëlle Favier

Nous sommes actuellement dans une période de transition énergétique que nous ressentons tous dans notre vie de tous les jours : on entend de plus en plus parler des énergies renouvelables, on se pose la question sur la provenance de notre électricité… Mais quelles sont les choses qui peuvent réellement changer ? Voici un petit récapitulatif de la situation actuelle et une idée de la situation future.

 

 

Orientation actuelle (2011) des différentes énergies :

 

Les études actuelles montrent que l'énergie la plus consommée en France est le pétrole et ensuite vient l’électricité. D'autre part, étant donné que l'électricité est créée à 73 % à partir du nucléaire, on se rend très bien compte que les énergies renouvelables sont encore peu utilisées en France.

 


Prévisions faites par l'AIE (l'Agence Internationale de l'Énergie) sur la consommation des différentes énergies

 

La demande énergétique mondiale devrait croître de 37% d’ici 2040, cependant l’évolution des politiques et la pression des marchés tendent à faire réduire la part des énergies fossiles à 75% du mix énergétique mondial, contre 82% actuellement. Analysons les différentes énergies une à une :


À l’horizon 2040, les énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien solaire,…) assureront un tiers de la production mondiale d’électricité. On voit de grands projets se mettre en place notamment avec des grands champs de panneaux solaires photovoltaïques au Chili ou au Maroc.


Le prix du pétrole connaît actuellement une baisse du fait de la découverte de pétrole de schiste aux États-Unis qui vient concurrencer celui de l'Arabie Saoudite. Une autre explication à cette baisse des prix est que les sanctions émises contre l'Iran à la suite de son programme nucléaire ont été levées donc l'Iran va produire beaucoup de pétrole ce qui va encore faire baisser son prix. Cependant cette chute des prix est assez récente donc il n'y a pas encore d'études fiables sur l'évolution de la consommation de pétrole dans les années futures.


Concernant le nucléaire, on voit que la Chine se lance dans le nucléaire avec des projets de grande envergure comme la construction de 28 centrales nucléaires alors que dans la majorité du monde les réacteurs nucléaires sont en train d'être arrêtés1. La Russie aussi fait partie des pays qui renforcent le nucléaire avec la construction de 11 centrales nucléaires. On va donc constater un déplacement dans le monde de l'utilisation du nucléaire mais pas de baisse.


Le gaz naturel est une autre énergie qui pourrait se développer à l'avenir car c'est une énergie qui pollue peu (sa combustion n'émet pas de poussières, peu de dioxyde de soufre (SO2), peu d'oxyde d'azote (NO2) et moins de dioxyde de carbone (CO2) que d’autres énergies fossiles).


Pour ce qui est du charbon, malgré le fait que dans les pays développés la consommation stagne, dans les pays émergents elle pourrait fortement augmenter du fait que cette énergie présente de nombreux avantages : les ressources sont abondantes, bon marché et mieux réparties que les autres énergies fossiles (la Chine et l'Inde disposent de leurs propres réserves qui sont énormes). Le plus gros problème de cette énergie est l'aspect environnemental mais pour les pays en voie de développement ce n'est malheureusement pas l'aspect le plus important. On peut espérer que la COP21 aidera à faire changer d'avis ces pays.

 

 


Objectifs pour la France :

 

– Réduire la consommation énergétique primaire d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à la référence 2012 ;

– Porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030 ;

– Porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 ;

– Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050.

 

Ces objectifs s’inscrivent parfaitement dans les objectifs de la COP21, maintenant il reste à trouver comment les mettre en œuvre pour finalement les atteindre.





 Notes:

1sur les 434 réacteurs qui étaient opérationnels dans le monde à la fin 2013, 200 devraient être mis à l’arrêt d’ici 2040, principalement en Europe, aux États-Unis et au Japon

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